Pourquoi les agences immobilières sont plus nombreuse que les boulangeries
Dorénavant, en France, on dénombre davantage d'agences immobilières que de boulangeries par tranches de cent mille habitants. En cinq ans, leur nombre a doublé, en réponse à l'explosion du nombre de transactions.
"Selon les chiffres de l'INSEE, le nombre d'entreprises immobilières a augmenté de 50 % en France en cinq ans", avance Le Parisien — Aujourd'hui en France. A l'inverse, une étude de MoneyVox démontrait en juin dernier que le nombre d'agences bancaires est en chute libre, puisque en dix ans, 33 départements sur 96 ont perdu 10 à 18 % de leurs agences (moins 10 % à l'échelon national).
Le nombre d'entreprises immobilières n'a pas retrouvé son niveau d'avant la crise de 2007
Selon l'INSEE, on compterait en France quelque 161 entreprises immobilières pour 100.000 habitants, pour un total de presque cent dix mille réparties sur tout le territoire. "C'est plus que le nombre de boulangeries", s'alarme Le Parisien, en rappelant la moyenne nationale de 73 boulangeries pour cent mille habitants.
La Fédération nationale de l'Immobilier (FNAIM) est bien évidemment consciente de cette augmentation constante du nombre d'agences mais tient à dissocier le nombre d'entreprises immobilières de celui de professionnels reconnus. "Le nombre de cartes professionnelles est passé de 33.000 en août 2018 à un peu plus de 42.000 en juin 2021", explique au Parisien Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM. "Cela ne veut pas obligatoirement dire que le nombre de vitrines évolue dans les mêmes proportions." Certes. Car après tout, une agence à l'activité florissante peut recruter de nouveaux collaborateurs.
Toujours plus de transactions, toujours plus de mandataires
Il n'empêche que le nombre de vitrines augmente bel et bien, un phénomène que le délégué général de l'Union des Syndicats de l'Immobilier (UNIS) Gérard Delvolvé explique par "une massification des forces de vente", évolution "obligatoire pour passer de 500.000 transactions par an à plus d'un million".
Et Le Parisien d'expliquer que la "grosse partie de l'augmentation du nombre d'entreprises immobilières est due à l'explosion du nombre de mandataires, ces autoentrepreneurs travaillant le plus souvent avec des réseaux type IAD, Safti et Capifrance (pour ne citer qu'eux)". De 3 % voilà dix ans, la part des mandataires dans les transactions est passée à 20 % aujourd'hui.