Avec l'augmentation des taux immobiliers, le PTZ redevient très attractif
Le prêt à taux zéro est un dispositif qui a eu son heure de gloire. En 2011, environ 350.000 PTZ avaient été accordés. A l'époque tout le monde pouvait le demander sans condition de ressource, et c'était d'autant plus intéressant qu'à ce moment-là les taux d'intérêt des banques oscillaient autour de 4% ou 4,5% sur 20 ans.
Ces dernières années, le nombre de PTZ a fondu comme neige au soleil. On est sur un rythme de 70.000 par an environ. Mais c'est vrai qu'on en parlait assez peu parce que les taux des banques étaient eux-mêmes très bas. Ils sont désormais à près de 2% pour les crédits sur 20 ans. Le sujet revient donc sur la table car le dispositif redevient très attractif voire déterminant.
Sauf que depuis la remontée en début d'année, les courtiers ne voient pas forcément plus de demandes de PTZ. Chez le courtier Cafpi, c'est même moins. On est passé en un an de 17% de crédits financés avec PTZ à 14%.
D'une efficacité redoutable
Parce que le vrai problème du prêt à taux zéro est que tout le monde ne peut pas y avoir accès. Il a effectivement été raboté au fil du temps. Réservé aux ménages plutôt modestes, il est possible sur tout le territoire mais uniquement pour l'achat d'un logement neuf. Or, on le sait, la construction est à la peine. Il est également accessible dans l'ancien mais seulement dans les zones détendues et moyennant de très gros travaux.
Ces restrictions ont un impact fort, alors que le PTZ peut être d'une efficacité redoutable pour permettre l'accès à la propriété. D'abord c'est donc 0% d'intérêt sur toute une partie de votre crédit. De 20% à 40% du budget quand même. Et ça change tout. Cafpi donnait l'exemple d'un emprunteur qui vient de prendre un crédit de 90.000 euros sur 20 ans... Grâce au PTZ, il va économiser 9.000 euros sur le coût de son crédit.
Et attention, il n'y a pas que les économies sonnantes et trébuchantes qui sont intéressantes avec le PTZ. L'autre énorme avantage est ce qu'on appelle le différé de remboursement. On peut attendre 5, 10 voire 15 ans avant de commencer à rembourser son PTZ. Figurez-vous d'ailleurs qu'il arrive souvent que des emprunteurs revendent leur logement avant même d’avoir commencé à le rembourser.